Notre association est un acteur majeur, depuis sa création, dans le suivi, contrôle, alertes, de l’exploitation, la réhabilitation et l’extension de la carrière de Vallabrix.

L’association VITAE est la continuité de l’Association « Bien Vivre à Vallabrix » qui s’est constituée en 2001 au moment de l’enquête publique et de la publication de l’Arrêté Préfectoral de 2001 autorisant l’exploitation de la carrière de Vallabrix.

« Bien Vivre à Vallabrix » a changé de nom et est devenue « VITAE » en 2009 (JO du 15 aout 2009) à la suite de l’élection des membres du bureau de « Bien vivre à Vallabrix » au Conseil Municipal de la Mairie de Vallabrix en 2008. Les nouveaux membres dirigeants ont préféré changer la dénomination en VITAE et ont pris le relais de « Bien vivre à Vallabrix  avec la même tenace implication.

Dès 2001, l’association s’est préoccupée de :

  1. La réhabilitation du site : démarrage immédiat de plantations
  2. Le trafic routier : réduction des nuisances par limitation de la production (le carrier demandait 500.000t/an, nous demandions 100.000t, il a obtenu 250.000t/an
  3. Les émissions sonores : abandon de l’activité nocturne de la carrière
  4. L’eau : analyse régulière pour détecter la présence de floculant dans l’eau captée pour le village.

 

Dès le début, le carrier en exploitant le sable a créé des banquettes avec fronts, sans maîtriser la technique pour éviter l’érosion, et la formation de canyons lors des orages de type cévenol, fréquents dans notre région.

La technique préconisée dans l’arrêté de 2001, prévoyant la canalisation des eaux de pluie, n’a même pas été mise en œuvre.

La technique suivante : fronts de 10m de haut et banquettes de 12m de large, avec plantation d’arbres, mise en place sur la partie ouest de la carrière, s’est avérée négative car très sujette à l’érosion.

Une autre technique en 2009 a été utilisée sur la partie « est » de la carrière : des fronts de 10m de haut avec des banquettes de 15m de large, compartimentées en « baignoires » de 1m de profondeur et plantées d’arbres.  Cette technique a apporté des améliorations, mais insuffisantes pour contenir l’érosion. Quelques canyons apparaissent, les fronts sont trop hauts.

 

En 2010, Vitae est co-fondatrice (avec d’autres associations environnementales de la région) d’une association d’associations l’UPGD (Uzège Pont du Gard Durable) qui obtiendra en 2014 l’agrément « Environnement » par la Préfecture.

 

Suite à la demande du carrier de doubler sa production à 500.000t/an et à s’étendre géographiquement sur St Victor des Oules, une enquête publique se déroule en 2012.

Notre association intervient dans cette enquête par de nombreuses interventions, et pétitions, auxquelles se joignent des associations et communes concernées par la dégradation du paysage et le trafic des camions. La commissaire enquêtrice ne retiendra aucun de nos griefs qui portent sur :

–          Réhabilitation avant toute extension

–          Fronts de 5m de haut maximum sur la carrière actuelle et son extension

–          Production restant à  250.000t/an

–          Pas de creusement d’un col de 70m

–          Pollutions sonores, poussières et qualité/quantité d’eau

Vitae intervient alors au niveau de la presse, du député, organise une manifestation et rencontre le Préfet  personnellement à plusieurs reprises, ainsi que ses services.

Vitae exige que la carrière soit réhabilitée avant toute extension d’exploitation, et met en cause la technique utilisée par le carrier. Elle obtient de la Préfecture une expertise par un service de l’ONF, spécialisée dans l’érosion : RTM (Restauration des terrains en montagne) qui rend son rapport fin 2012. Ce rapport nous donne entièrement raison, ses conclusions montrent que les techniques utilisées par le carrier ne peuvent aboutir qu’à une forte érosion à terme et préconisent des banquettes compartimentées de 15m de large avec des fronts de 5m de hauteur maximum.

Malgré notre intervention à la Commission Carrières, le Préfet va signer un arrêté en juillet 2013 permettant au carrier de doubler sa production, avec la création d’un col de 50m, et des hauteurs de fronts de 10m sur la partie St Victor des Oules. Cet arrêté reconnait que la partie « est » de la carrière (fronts de 10m) est à réhabiliter car dégradé, que les parties de la carrière, visibles de Vallabrix, doivent être  reprises avec des fronts de 5m dans un délai de 2 ans.

Devant l’incompréhension de nos adhérents et les nuisances que nous allons supporter dans les années à venir, nous avons, avec l’association St Quentin Environnement et quelques particuliers déposé en février 2014 un recours contre cet arrêté au Tribunal Administratif de Nîmes.

La forte mobilisation des habitants nous a permis de récolter les fonds permettant d’engager les services d’un cabinet d’avocats renommé dans ses combats pour la défense de l’environnement : le cabinet Huglo-Lepage.

La commune de Vallabrix a déposé également un recours au Tribunal Administratif contre cet arrêté en juillet 2014.

Vitae est une des principales associations du village. Elle comprend une cinquantaine d’adhérents payant une cotisation sur les 375 habitants. En 5 ans ce sont plus de 90 habitants de Vallabrix qui ont adhéré.

Pour nous rejoindre ou renouveler votre cotisation, vous pouvez vous servir du bulletin d’adhésion en ligne sur le site.

Pour adhérer, télécharger ici